Publié dans daisan, hineri, kai, Uchiokoshi

Ineri spontané

Entre uchiokoshi et daisan, les coudes rentrent en tension, alignés avec la flèche. La tension minimum de l’arc convient pour sentir les pointes des coudes se redresser en réaction à l’esquisse d’ouverture. La colonne introduite entre les épaules tend tatesen comme une lame d’escrime.

Les coudes maintiennent l’alignement avec la tension de l’arc. En insistant sur cet alignement , ils emportent l’arc dans hikiwake de part et d’autre de tatesen.

L’alignement se poursuit à kai par l’inclusion du corps puis de la cible et du bassin.

Publié dans Cœur, esprit

Mourir sans avoir trouvé.

Est-ce envisageable de s’être fait choisir par une voie et de mourir sans s’être dégager du marasme par cette voie.

Est-ce un niveau qui est atteint ou bien est-ce la voie qui nous épluche à la force de notre détermination.

Les deux pourraient être les mêmes. Cependant de quel niveau parle t on ? Sensible et réceptif dès les débuts, ou bouché même dans la perfection du tir. Serait ce envisageable. Si je reprends les expressions:

  • la porte n’en est pas une,
  • la voie n’en est pas une.

    Et donc….
Ornicars
Publié dans esprit, hanare, ikiai, kai, metsukai

Ne cultivons pas un tir absurde.


Il m’est très difficile d’empêcher mon mental intervenir pendant hanare. Sa forfaiture apparaît lorsque la flèche est perchée très au dessus de la mato. Pendant le tir, lorsqu’il prend le dessus, lorsque je prends la main, il et moi utilisons les doigts ingénument et malgré ma volonté de surface, pour appuyer sur le boshi comme sur une gâchette. Ils auraient pu tout aussi bien inventer une autre prestation pour justifier leurs présences. Ils se considèrent comme des deus-ex-machina qui viennent sauver leur monde .

Comment désactiver cette monstrueuse équipée . Avec la rigueur du metsukai et d’ikiai et surtout en ne renonçant pas à sumashi.

Ne pas perturber l’étiquette, ne pas commettre les sept mauvais sentiments, ne pas agir sans réfléchir. Cela est le premier sumashi.

les sept sentiments in Kyûdô kyôhon, manuel de kyûdô japonais, vol. 21

  • Joie – briser le cœur par la joie.
  • Colère – briser le foie par la colère.
  • Inquiétude – briser Dieu par l’inquiétude.
  • Tristesse – briser le gros intestin par la tristesse.
  • Peur – briser le rein par la peur.
  • Étonnement – briser le gros intestin par l’étonnement.
  • Pensée – briser la rate par la pensée

Seule la pensée humaine est capable de l’absurde, c’est bien peut être ce qui nous identifie. Spinoza me le sous entend

Tout ce qui est contraire à la Nature est en effet contraire à la Raison ; et ce qui est contraire à la Raison est absurde et doit en conséquence être rejeté.

Comme nous le remarquait un sensei,

lorsque tout est en place, un tir qui n’atteint pas la cible est contre nature.

La nature évoluant dans la raison, seul l’esprit humain est assez torve pour empêcher se qui se produit naturellement et spontanément. Il faut toucher la cible, non pas qu’on le veuille mais parce qu’après le développement des hassetsu, c’est naturellement dans l’ordre des choses. Toucher est dans l’évidence des hassetsu.

( ᗒ‸ᗕ) arête avec tes citations à la noix!

  1. (« Briser » un organe du corps est quelque chose à éclaircir. Sûrement lié à la médecine asiatique. En revanche plutôt qu’affirmer qu’un mauvais sentiments est un vice, il indique qu’un mauvais sentiments qui perdure engendre un déséquilibre dans le temps, malgré son apparence .)
    ↩︎
Publié dans heijoshin, RAIKI SHAGI, san-mi-itai, SHAHO KUN, shin-gyo-so, Shin-zen-bi

Do. Pourquoi faudrait-il que tout soit déjà cadré ?

J’aurais voulu de l’imagination, de la créativité dans l’usage d’un yumi. Et bien non, tout est déjà cadré. Il faut rentrer dans le moule précis et calibré. « C’est comme ça et pas autrement ». Pourquoi accepter cet acharnement à me contraindre ?

(ړײ)Oui, parce qu’après tout, ce n’est qu’un loisir, Furaidopoteto-San !

Deux choses:

  • Les fondations du kyudo c’est tout ce qui est immuable. Ce qui ressemble à des contraintes stériles servent à l’établissement d’un support stable de la pratique. Pour entrer dans la voie, je dois impérativement caler tout ce qui est identifié immuable. Les choses sûrement établie depuis des siècles doivent rapidement être mises en place. Ce cadre est notre dojo intérieur, l’univers de la voie. Plus je tergiverse à mettre les formes, à chercher mon individualité, plus je retarde l’entrée dans le kyudo.
  • Viens ensuite le kyudo. La voie n’est ni la technique ni l’étiquette. Cependant elle se trouve dans l’esprit et le coeur évoluant dans la technique et l’étiquette correctement établis.

Il se peut qu’on ne veuille faire que du tir à l’arc avec un yumi et habillé d’un kimono, mais alors ne parlons pas de kyudo !

(o.O)tu t’emportes, Jagaimo-San !

Publié dans hassetsu, kai, san-mi-itai, zanshin

Hassetsu dans le bon ordre

Le corps décrit une ouverture des bras, du corps, un placement du centre de gravité, une posture de l’esprit et du coeur jusqu’à zanshin. Pendant ce déroulé , l’arc est entrainé et pour suivre cette succession , il est déformé et emmagasine de l’énergie en se déformant .

Il n’est pas question d’ouvrir l’arc. L’ouverture de l’arc est la conséquence du mouvement du corps. Hassetsu n’est pas l’ouverture volontaire de l’arc mais une volonté de mise en place d’une posture du corps par un cheminement précis. L’arc semble être une aide pour la mise en place de cette posture.

Lorsque l’arc empêche la finalisation de la posture zanshin, le corps bute dans l’arc, on se tape la tête contre un mur. A la rupture du hanare, la posture se finalise dans zanshin.

(ツ) Bizarre non?

Publié dans Shin-zen-bi

Bi, beauté

Bien sûr, la beauté du kyudo n’est pas celle qu’on imagine en occident.
Ce n’est pas une beauté fastueuse, ça ne rutile pas ni n’exhibe la grosseur du nombril.

C’est celle de la solitude et de la patine, de la retenue. C’est celle des objets utilitaires simples de tous les jours que reconnait l’oeil de l’homme ou de la femme de bien. La beauté fraiche et délicieuse de l’efficacité dans la pauvreté de moyens mis en œuvre.

C’est la beauté sans distance qui nous rapproche et nous accueille.

Je me réjouis à chacun fois de croiser quelque personne pour sa délicieuse fraîcheur d’être. J’aimerais que le tir devienne de cette nature.

Publié dans tenouchi, torikake

Revoir torikake tenouchi

Une grande partie de ce que j’avais envisagé pour saisir l’arc ne semble pas correct.

Torikake le pouce vient s’appuyer sous le majeur. C’est écrit.

Tenouchi le majeur est perpendiculaire à l’arc.

Pour finir et pour sortir un truc que j’imagine correct, les deux mains terminent leurs fermeture avec hanare. Elles ont commencé leur fermeture physiologique pendant hassetsu alors que le corps s’ouvre.

Je vais reprendre par cette fausse piste..

Publié dans san-mi-itai

L’arc sacré

L’arc se sacralise pendant kai lorsqu’il s’unit au corps et à l’esprit pour ne former qu’un. Si cette unité n’existe pas, l’arc n’est qu’un arc et n’a rien de sacré. La forme singulière du yumi est particulièrement adaptée pour établir avec intimité cette union au centre du corps tout entier. Pour les amateurs de symbolique et de sens cachés, l’occasion est très belle, mais risque d’être stérile. San mi ittai se réalise sans intention, les discours après coup sont sans intérêt.
Le geste des hassetsu transmet à l’arc une énergie jusqu’à kai. Puis, une fraction de seconde, les rôles s’inversent entre l’arc actif et le corps avec l’esprit qui demeurent stables. Hanare est la vie très éphémère de l’étincelle. Parce qu’il y a projection de la flèche, cet instant donne même un sens à l’existence du hanare de l’arc. Oui ce n’est pas vraiment le hanare du tireur.
Lorsqu’un fruit tombe de l’arbre, il ne sacralise ni l’arbre, ni le fruit. C’est parce que yumi permet au corps humain de participer à l’existence du hanare, après l’union de l’arc du corps et de l’esprit, que le yumi devient si particulier. Hanare ressemble à un transfert. Alors que le corps est stable, l’objet agit.
Je ne sais pas si un autre arc ou un autre objet permet une unité avec autant d’ intensité.