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Hassetsu dans le bon ordre

Le corps décrit une ouverture des bras, du corps, un placement du centre de gravité, une posture de l’esprit et du coeur jusqu’à zanshin. Pendant ce déroulé , l’arc est entrainé et pour suivre cette succession , il est déformé et emmagasine de l’énergie en se déformant .

Il n’est pas question d’ouvrir l’arc. L’ouverture de l’arc est la conséquence du mouvement du corps. Hassetsu n’est pas l’ouverture volontaire de l’arc mais une volonté de mise en place d’une posture du corps par un cheminement précis. L’arc semble être une aide pour la mise en place de cette posture.

Lorsque l’arc empêche la finalisation de la posture zanshin, le corps bute dans l’arc, on se tape la tête contre un mur. A la rupture du hanare, la posture se finalise dans zanshin.

(ツ) Bizarre non?

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Heijoshin, l’ordinaire du roi.

La cible est prétexte et la flèche qui la transperce confirme la justesse du corps et de l’esprit. Le tir répété renouvelle et approfondit un machin extraordinaire…Il devient peu à peu de plus en plus ordinaire, il vient s’intégrer aux habitudes au sens d’intégration dans sa vie. Cependant cette habitude à une particularité, il faut trouver le moyen de la reformuler continuellement ou bien il faut que ce soit une habitude dynamique du corps qui interdit le pis-aller.

Lorsque le corps n’est pas correct, il faut de la force pour aligner le corps et toucher la cible. La force demande un contrôle mental. On s’ éloigne du kyudo. D’où l’obligation que chacune des phases du hassetsu soit rigoureusement correctes et soit maintenues jusqu’à la fin du tir. Les postures et les mouvements doivent être continuellement peaufinés , afin de perdre l’usage de la force et du mental qui nous éloignent de la grandeur du tir.

Le geste du tir à été éprouvé par les archers depuis des siècles, en toutes occasions. Il est impossible de ne pas l’adopter intégralement.
Pourquoi y aurait-il un geste plutôt qu’autre chose, à ce que je vois, pour prioriser le corps dans le présent et court-circuiter le mental. Le geste traditionnel d’ouverture privilégie les os , les tendons et sumashi.

  • (⌒‿⌒)… Pourtant il faut mettre du cœur dans le tir.
  • Ah oui c’est vrai.
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Hassetsu. Que faire avec mon arc un peu trop fort ?

La puissance de jet démultiplie et amplifie les déviations de la flèche. Un multiplicateur de défauts. Le corps, plus ou moins performant doit s’unir avec un arc qui a aussi son caractère changeant au grè de la météo, de son temps de repos. Le corps et l’arc s’unissent comme droite et gauche pour définir un (Ichi).

  • (^」^)  trop classe de caser « Ichi » ici , Helpburn-san !
  • Oui, merci , c’est gentil Furaidopoteto-san.

L’arc un peu trop fort demande d’oublier les muscles pour se concentrer sur les os et les tendons. Impossible de penser à autre chose. A chaque phase je m’applique à observer et corriger les empilements pour que le château se tienne jusqu’au bout. Afin de ne pas mettre de muscles en jeu, les membres du corps sont déplacés et positionnés avec le déplacement et le positionnement du centre de gravité dans le corps, par effet de balance qui reste en équilibre. Le stunomi est amené sur le nigiri avec le mouvement du centre de gravité.

Il suffit que j’ajoute un souhait ou une pensée pour perdre l’équilibre et devoir me battre avec yummy et sa corde. Ce combat fini toujours avec une flèche bousculée.

Bien plus évident encore lorsqu’on fait porter une charge décisive à la flèche. Le petit quelque chose que je cherche à assurer ou à parfaire me détache de mon château empilé et le tir s’écroule.

Bref l’esprit n’est , en ces instants, pas stable. La stabilité est sans action et sans mouvement du cœur et de l’esprit.

(0」o)  hoooo! Pauvre Helpburn-san ….

En attendant, action en souplesse vs dureté

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Hassetsu. Proprioception

La sensation a remplacé la pensée. De l’extérieur, je trouve ça bien.

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La sensation s’associe parfois à l’émotion, l’émotion donne une mémoire à la sensation.
La succession du déroulement du tir s’est complétée d’un lexique de sensations chronologiques, de leurs positions ou de leurs déplacements dans le corps: tensions, relâchements, compressions, extensions, retournements et équilibres … Les sensations se réajustent sans utilisation de la pensée. Elles s’amendent, s’enrichissent de phénomènes inattendus.

Les sensations s’associent à des kihon. Les kihon animés par des sensations gagnent en profondeur et perdent en superficialité.
De là à dire que les Kihon et le Hassetsu sont devenus l’expression du cœur; Je ne parviendrai probablement jamais à cette avancée.

La recherche se développe alors sur l’établissement de sensations attendues et de la réorganisation des phénomènes prémilitaires pour parvenir naturellement à ces sensations ou ces sentiments.

Publié dans hassetsu, kihontai

Tandem. Portement vide

Où trouver un Développement à ce vide relâché dans le centre du corps capable de supporter le hassetsu sans jamais se durcir ? Pourtant la tension de l’arc augmente , mais se vide accepte cette puissance avec détachement. C’est surprenant.

15 jours plus tard. Ce vide est structuré comme la forme d’une coquille vide ou comme la voute d’un pont qui maintient la circulation loin du vide qu’elle enjambe. Cette arche permet de recevoir tout le tir en pointant le centre . Le centre du tir et, dans la logique des choses, le centre du Ma puisque chacun procède un Ma limité qui englobe aussi les personnes dans son champ.


Je revis enfin un tir réalisé en 2009 qui m’a marqué profondément.

Publié dans hassetsu, hikiwake

Tandem . Alors maintenant

Lorsque les mains sont maintenues en position grâce au reste du corps, l’énergie quitte les mains pour couler dans le reste corps. Ce « liquide » circule jusqu’au tandem. Les jumonji de torikate et tenouchi se sont mis en place en alignant le tandem dans la compression de l’arc . A hikiwake: lâcher le tandem, c’est lui qui ouvre l’arc.

Pendant daisan lâcher le tandem pour amorcer la suite, retourner le tandem mais pas complètement, pour le positionner en équilibre avec l’arc, puis lâcher le tandem,

Kai: lâcher le tandem au rythme de miiki. Lâcher le tandem, lâcher le tandem, lâcher le tandem. Avec ikiai le kai respire tranquillement avec le corps. C’est là qu’on peut apprécier si la manière de retourner le tandem permet d’être toujours en équilibre avec l’arc. A chaque expiration le nobiai augmente.

Après le début d’une expiration le nobiai rompt le torikake. Pendant hanare: lâcher le tandem.

Ensuite zanshin: lâcher le tandem, lâcher le tandem et remercier tout le monde. Au début il ne fallait pas oublier de lâcher le tandem, lâcher pour aller tout au bout du nobiai.

C’était avec un Gomoyumi, faut voir avec un Yumi. Il va falloir se lâcher dans le vide avec confiance.

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Côtoyer les 1500 ans d’histoire de l’arc japonais.

De découverte en découverte, pardon, d’accompagnement en encouragement des sensei, la pratique de l’arc japonais révèle peu à peu des brides de toute l’histoire et de tous les archers du yumi. Chaque muscle, chaque respiration, chaque mouvement du hassetsu , chaque micro-mouvement, racontent chacun des archers qui se sont succédés depuis plus de mille ans, et qui ont survécus avec l’arc, qui ont perfectionné un trésor qu’on nomme maintenant la voie. Chaque raffinement nous révèle un sentier que tant de monde a parcouru.

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J’ai trouvé encore plus farfelu :

Le centre de gravité, centre au tir. J’ai bien l’impression qu’il prend le relais du mental, c’est très reposant. Sans devenir légume , l’esprit ne fait rien , pas vraiment vide pour autant mais présent à rien. C’est la puissance de l’arc reçu dans le centre de gravité qui permet de prendre l’avantage sur l’esprit.

Détournement de l’esprit par de corps et l’arc.

Corps, libéré de l’analyse, a la possibilité de créer le mouvement.

Le centre ne peut pas rester immobile ou figé, il s’adapte et se modifie pendant hassetsu pour se maintenir dans le bassin sous le nombril. Ou le contraire : le corps associé au bassin s’adapte pour conserver le centre sous le nombril. Seulement alors le centre se renforce naturellement pendant kai (l’ovale du ventre dessiné sur les planches du hassetsu du MdK)

Un détail cependant, le centre du corps, de gravité peut ne pas être à sa place, ce qui empêche à l’arc de s’ouvrir autour d’un centre défini et probablement en recourant aux muscles.

Comprendre: se tenir debout les bras le long du corps, le centre est à peu près situé au bon endroit. Si ensuite on croise les bras, le centre se décale vers les lombaires ou même à l’extérieur du dos en particulier si on en profite pour regarder les nuages au-dessus de sa tête. Si maintenant les bras sont dans le dos, le centre se déplace devant le corps, en dehors du ventre. Avec un sac à dos, c’est accentué. On n’est plus dans son assiette (bien connue en équitation). Le rapport d’unité entre le centre du corps et l’esprit se perd. D’où l’importance d’avoir les bras le long du corps pendant un stage pour faciliter sa disponibilité à recevoir un enseignement.

L’ouverture de l’arc autour du centre demande attention afin de maintenir le centre au bon endroit, sous le nombril. En fait, pendant toute sa présence sur le shajo cette posture est préférable. C’est important pour que ce centre prenne le relais de l’esprit , celui-ci se laisse aller à l’oisiveté, la nonchalance, sans perturber le tir.

Pour aller plus loin, lorsqu’on est installé dans le centre de gravité et que le relais est donné à ce centre, à partir du centre, on peut observer le cœur et l’esprit au même titre qu’à partir du centre on peut observer l’ossature et l’ouverture de l’arc. L’avantage de l’installation dans le centre est l’impossibilité d’utiliser n’importe quelle activité de réflexion, d’analyse ou de sentiment parce ce que le centre est dépourvu de ces possibilités.